Charges déductibles loyer non meublé : quelles déductions possibles ?

Les propriétaires de biens immobiliers non meublés bénéficient de plusieurs options pour optimiser leur fiscalité. En France, le régime réel permet de déduire certaines charges du revenu foncier, ce qui peut réduire significativement l’impôt à payer. Parmi ces charges déductibles, on trouve les frais de gestion, les dépenses d’entretien et de réparation, ainsi que les intérêts d’emprunt.

En revanche, il faut bien distinguer ces charges et comprendre les conditions spécifiques pour chaque type de déduction. Par exemple, les travaux d’amélioration sont souvent déductibles, mais les travaux de construction ou d’agrandissement ne le sont pas. Une bonne connaissance des règles fiscales en vigueur permet d’optimiser la rentabilité d’un investissement locatif non meublé.

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Les régimes d’imposition pour les loyers non meublés

Les propriétaires de biens non meublés sont imposés sur leurs revenus fonciers. Deux régimes d’imposition peuvent s’appliquer en fonction du montant de ces revenus : le régime micro-foncier et le régime réel.

Le régime micro-foncier

Le régime micro-foncier s’applique si les revenus fonciers annuels sont inférieurs à 15 000 euros. Ce régime offre un abattement forfaitaire de 30 %, simplifiant ainsi la déclaration pour les propriétaires. L’abattement est automatique et ne nécessite pas de justificatifs de charges.

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Le régime réel

Le régime réel, quant à lui, s’applique lorsque les revenus fonciers annuels dépassent 15 000 euros ou sur option du contribuable, même si les revenus sont inférieurs à ce seuil. Ce régime permet de déduire les charges réelles supportées par le propriétaire. Ces charges incluent les frais de gestion, les dépenses d’entretien, les intérêts d’emprunt et autres dépenses éligibles.

  • Frais de gestion
  • Dépenses d’entretien et de réparation
  • Intérêts d’emprunt
  • Charges de copropriété
  • Primes d’assurance

En choisissant le régime réel, le propriétaire peut optimiser sa charge fiscale en déduisant les dépenses réelles engagées pour la gestion et l’entretien du bien. Considérez vos revenus fonciers et les charges potentielles pour déterminer le régime le plus avantageux.

Les charges déductibles pour une location non meublée

Travaux de réparation et d’amélioration

Sous le régime réel, les propriétaires peuvent déduire les travaux de réparation et les travaux d’amélioration. Les travaux de réparation concernent les dépenses engagées pour maintenir ou remettre en état le bien sans modifier sa structure. Les travaux d’amélioration, quant à eux, visent à apporter un confort supplémentaire au logement sans en changer la nature.

Primes d’assurance

Les primes d’assurance contractées pour protéger le bien loué sont aussi déductibles sous le régime réel. Cela inclut les assurances contre les risques locatifs, les dégâts des eaux et les incendies.

Charges de copropriété

Les charges de copropriété représentent une part significative des dépenses pour un propriétaire en location non meublée. Ces charges comprennent les frais de gestion de l’immeuble, les travaux sur les parties communes et les services collectifs. Elles sont déductibles dans la mesure où elles ne sont pas récupérables auprès du locataire.

Intérêts d’emprunt

Les intérêts d’emprunt relatifs aux prêts contractés pour l’acquisition, la réparation ou l’amélioration du bien sont déductibles. Cette déduction permet d’alléger la charge financière liée à l’investissement immobilier.

Article 31 du code général des impôts

L’article 31 du code général des impôts détaille l’ensemble des charges déductibles pour une location non meublée. Parmi celles-ci, on trouve les frais de gestion locative, les dépenses de réparation et d’amélioration, les primes d’assurance, les charges de copropriété et les intérêts d’emprunt.

  • Frais de gestion locative
  • Dépenses d’entretien et de réparation
  • Primes d’assurance
  • Charges de copropriété
  • Intérêts d’emprunt

Comment déclarer les charges déductibles

Revenus fonciers : formulaire n°2042

Les propriétaires doivent déclarer leurs revenus fonciers via le formulaire n°2042. Ce formulaire est utilisé pour la déclaration générale des revenus, incluant les loyers perçus et les charges déductibles.

Formulaire n°2044 : régime réel

Pour ceux optant pour le régime réel, le formulaire n°2044 est requis. Ce formulaire permet de détailler l’ensemble des charges déductibles telles que les travaux de réparation, les primes d’assurance ou encore les intérêts d’emprunt.

Étapes de déclaration

  • Renseignez les revenus bruts perçus dans la section dédiée du formulaire approprié.
  • Déduisez les charges éligibles en les détaillant sur le formulaire n°2044 si vous êtes sous le régime réel.
  • Calculez le revenu foncier net imposable après déduction des charges.

Le déficit foncier

En cas de charges supérieures aux revenus fonciers, un déficit foncier se produit. Ce déficit peut être déduit du revenu global dans la limite de 10 700 euros par an, reportable sur les revenus fonciers des dix années suivantes pour le surplus.

loyer déductible

Le déficit foncier : définition et implications

Le déficit foncier survient lorsque les charges déductibles excèdent les revenus fonciers perçus. Cette situation permet aux propriétaires de réduire leur revenu global imposable.

Conditions de déduction

La déduction du déficit foncier est soumise à certaines conditions :

  • Le déficit foncier peut être déduit du revenu global dans la limite de 10 700 euros par an.
  • Le surplus non déduit peut être reporté sur les revenus fonciers des dix années suivantes.

Charges éligibles au déficit foncier

Les charges suivantes peuvent générer un déficit foncier :

  • Travaux de réparation et d’amélioration : Ces dépenses sont déductibles sous le régime réel.
  • Charges de copropriété : Les provisions pour charges de copropriété peuvent aussi être déduites.
  • Primes d’assurance : Les primes d’assurance couvrant les risques du bien loué sont éligibles.
  • Intérêts d’emprunt : Les intérêts des prêts contractés pour l’acquisition ou la rénovation du bien.

Exemple de calcul

Prenons un exemple concret pour illustrer le calcul du déficit foncier :

Éléments Montant
Revenus fonciers annuels 15 000 €
Charges déductibles 20 000 €
Déficit foncier 5 000 €

Dans cet exemple, le déficit foncier de 5 000 euros peut être déduit du revenu global, réduisant ainsi l’impôt sur le revenu.

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